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L'origine du monde, Le barrage

Sculpture d’une baignoire transformée en maquette de barrage
hydraulique. 

Une pompe à eau située dans le bassin inférieur fait circuler l’eau
jusqu’au robinet qui coule dans le bassin supérieur, lorsque celui-ci est plein, l’eau retombe en cascade dans le bassin inférieur.


Le thème de la cité sous-marine est présent dans toutes les
civilisations, du mythe de l’Atlantide à la légende russe de la cité de Kitezh, qui raconte que la ville disparut sous l’eau pour échapper à l’invasion des Tartares.

L’actualité, le réchauffement climatique, les inondations, nous renvoie à cette crainte atavique du cataclysme et de l’engloutissement.

La construction de barrages hydrauliques a matérialisé ce fantasme ancestral en inondant des vallées, immergeant des villes entières.

Dans de nombreuses religions, le bain symbolise la mort et la résurrection. La baignoire signifie à la fois la grossesse, par sa forme ronde et pleine, mais elle est aussi sépulture.
Dans la culture cinématographique, la baignoire est très souvent le lieu du crime, transformant ainsi cet espace de purification en sépulture. La scène la plus connue étant le meurtre dans Psychose de Hitchcock.
La sculpture L’ origine du Monde, le barrage, réunit tous
ces antagonismes.

L'origine du Monde, Le barrage, 2009

Baignoire, résine, carrelage, pompe à eau, eau, maquette ville, gel coat
180 x 140 x 80 cm environ
Production La Tôlerie, CAC Clermont-Ferrand

Réalisation Camille Goujon

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